Dans les brumes denses de Manchester,
En exil volontaire aux îles britanniques,
Combattant génial au sombre caractère,
Combien en as tu fais vibrer, King Eric!
Tes exploits on fait de toi un roi d'Angleterre.
Après quatre titres, deux cups et un karaté-kick,
Les fils d'Albion sont à jamais tes supporters
Et façonnent sans cesse ta légende, King Eric!
Alors, maintenant, toi le comédien solitaire,
Aux dons tout à la fois comiques et tragiques,
Tu montres sur les écrans ta gueule de corsaire,
Pour,des salles obscures, devenir le King Eric.
Mais des feux de la rampe tu ne peux te défaire.
Ton récent rôle n'avait pourtant rien d'artistique!
Il te plait d'être auteur et acteur de ce scénario primaire,
qui voudrait que les gens ordinaires retirent leur fric
Des banques hexagonales pour mettre en l'air,
Ce système qui, selon toi, est cause de la panique
Que connaissent les nations riches et prospères.
Mais il y a loin de la coupe aux lèvres, cher Eric.
Il y a cinq ans, à la télé, tu te disais milliardaire.
Cette fortune n'étant certes ni volée, ni inique,
Tout cela est bien et ne peux que me plaire.
Mais pourquoi cet entêtement pathétique!
Tu n'as même pas eu le cran de le faire,
Toi qui devais être de la fronde le leader incivique.
Alors, je crains fort que ta piètre cabale bancaire
Ne soit à l'origine de ton déclin, ex King Eric.
Et toc.
Keskidi.